Quelle est ta relation avec Dieu?

On m'a demandé : « Quelle est ta relation avec Dieu? »

Je te dirai quelque chose qui te surprendra : Je trouve que ma relation avec Dieu est absolument misérable...
Quand j'étais jeune croyant j'étais « fort », victorieux; je connaissais la Bible par coeur, je corrigeais tout le monde et tout le monde me voyait un avenir redoutable dans le Seigneur!!

Mais Dieu ne regarde pas à l'extérieur ; il regarde au coeur; et il TRAVAILLE au coeur surtout. À cause de ce coeur de pierre orgueilleux, l'Esprit de Jésus a donc eu un grand, long et douloureux travail de brisement à faire en moi. J'ai commencé à essuyer des refus; du mépris; des échecs nombreux; des humiliations sans nombre, et subi de nombreuses critiques. C'est alors que j'ai commencé à « voir » que je n'étais pas à la hauteur et même très loin de la vraie spiritualité.

Dieu a permis que je ne sois plus victorieux en bien des domaines. Avec horreur, j'ai commencé à me voir de moins en moins spirituel et de plus en plus mauvais, sans que je ne puisse RIEN y faire! Voilà une situation angoissante et très peu confortable, mes amis...

Dieu a mit son doigt à de nombreux endroits dans mon coeur, qui étaient sales et déplaisant à Ses yeux. Ma propre justice et mon orgueil étaient comme un mur qui s'effondrait lentement; mais plus il s'effondrait, plus je pouvais, de l'autre côté, voir Jésus et toutes ses magnifiques vertus d'amour, d'humilité, de douceur, de bonté, de pardon, de patience, de générosité, de paix, et tout le reste. Plus nous voyons le Christ, plus nous comprenons que nous sommes pauvres, misérables, aveugles et nus... Voilà pourquoi j'ai dit au commencement que ma relation avec Dieu était absolument misérable... Mais ce qui est misérable pour la chair; est formidable pour l'esprit!!

Au début je ne comprenais pas ce brisement; et plus je me cramponnais pour me maintenir dans la victoire; plus le Seigneur me châtiait par de nouvelles chutes.
La raison en est simple : Dieu voulait l'humilité pour son serviteur. C'est la vertu qu'il aime le plus en l'homme et qui lui est la plus utile et la plus précieuse.
Le mot humilité est tiré du Latin HUMUS, qui signifie « terre » ou « par terre ». Donc le mot homme, en soit, signifie « poussière » ou « qui appartient à la terre »...

Il n'y a qu'un seul chemin pour atteindre l'humilité et ce sont les humiliations, les échecs, les chutes, les pertes; les maladies, qui lui rappelle son humanité si fragile et si temporaire. Le roi David a dit : « Éternel; avant d'avoir été humilié je m'égarais, mais maintenant j'observe ta Parole. » (Ps.)

Arrivé à un certain point dans la vie dans la foi, que Dieu, malgré tous nos plus valeureux et courageux efforts, nous laisse à la mercie d'une faiblesse « invincible », qui nous tient lieu de joug et qui nous maintient dans l'humilité. L'humilité est un lieu; l'humilité est un Temple où peuvent se rencontrer l'homme avec son Dieu. Il ne peut y avoir de communion à nulle part ailleurs.
Cette faiblesse nous maintient dans un état où l'orgueil n'a pas d'emprise. Et où est l'humilité; là est le commencement de la capacité d'édifier. L'humilité brise le sol orgueilleux de la chair et permet à la semence de Dieu de germer enfin de la terre; de laisser court à la vie et lui laisser porter Son Fruit.

La vraie spiritualité n'est pas dans les écoles; elle est dans les larmes... Ces larmes sont l'eau dont Dieu se sert pour arroser sa semence et la faire croître. Il n'est donc plus surprenant de voir que malgré les disciplines et les efforts les plus sévères, le Seigneur laisse quand même demeurer « une écharde dans la chair » dans la vie d'un serviteur de Dieu. Cette écharde possède le précieux ministère de lui conserver l'humilité qui donne la Vie et qui nous empêche de nous enorgueillir et de ressembler davantage au diable qu'à Dieu! « La connaissance enfle mais la charité édifie. » Ce qui signifie qu'aucun orgueilleux ne possède le pouvoir d'édifier, et que toutes les âmes charitables sont forcément édifiantes.

Voilà pourquoi j'ai dit au début, que ma relation avec Dieu était « misérable » en ce qu'elle est quotidiennement messagère de ma faiblesse; de ma dépendance et de mon besoin absolu de Dieu dans tous les domaines de ma vie. Je me vois donc mauvais, faible, fragile et détestable. Je me vois comme je suis en réalité. Je connais tous mes défauts; je suis la fragilité personnifiée; voilà un sujet d'humiliation quotidien. Mais en même temps, une relative capacité pour l'édification.

Je suis presque quotidiennement brisé par la peine que me causent mes faiblesses et quotidiennement édifié par la joie que me donne Sa grâce.

Auparavant j'étais le Pharisien du Temple qui avait la victoire partout dans sa vie; maintenant je suis le Publicain qui a échoué en tout mais qui a reçu la véritable faveur de Dieu : le pardon et la grâce. Amen

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