31 décembre 2011

Je viens de passer de beaux moments avec Dieu... Je me suis remémoré toutes les blessures et douleurs affreuses de la vie, qui m'ont finalement amenées à capituler... dans l'obscurité de cette petite chambre; où un soir, tard, je me suis écroulé en sanglots... la présence de Dieu est descendu et m'a enveloppé tout entier d'un si grand amour... un amour indescriptible et au-delà des mots, nous nous sommes rencontrés; moi avec ma douleur et Lui avec son baume...

Ce soir je me suis assis dans mon lit comme c'est ma coutume et je me suis placé devant Dieu en silence et j'ai repassé tout le chemin que j'ai fait depuis 35 ans. Aujourd'hui je suis un homme brisé, épuisé et consumé. J'ai regardé toutes les oeuvres que j'ai faites au nom du Seigneur et j'ai trouvé que s'il y avait beaucoup d'oeuvres, il y avait aussi beaucoup de vanité... J'ai été « une Marthe », maintenant je suis « une Marie » assis à ses pieds pour écouter Ses paroles.

Être assis dans mon lit... c'est à peu près la seule chose que j'ai la force de faire depuis presque 2 ans... Je ne regrette pas cette « infirmité de la chair » car je suis bien; moi avec Lui et Lui avec moi. Il passe son temps à m'aimer et je passe le mien à le lui rendre.

Il y a plusieurs années je me suis fabriqué une croix en bois d'environ 10 pouces de hauteur. J'ai coutume de la tenir dans ma main quand je prie. Cette croix garde mon esprit de la distraction et en même temps me place devant l'essentiel de la foi; l'amour de Dieu. En effet, combien de croyants se font la guerre et s'insultent, et se lancent des versets bibliques comme si c'étaient des pierres? On se sert de la Bible comme un bâton, pour assommer... j'ai grandement été coupable du même péché. Nous faisons, au nom de la « vérité » ce que la Vérité défend de faire. Dis-moi que je n'ai pas fait cela moi-aussi! Nous nous rappelons nos références mais nous avons oubliés la grâce miséricordieuse qui nous a sauvés.

Oui Seigneur; bien tard je comprends ma propre folie. J'ai marché une très longue route; j'ai dessiné un grand cercle, pour revenir à mon coeur d'enfant... Je ne veux plus avoir 35 ans de vie chrétienne; je veux avoir 4 ans; revenir à l'âge où j'étais sage selon Dieu. L'âge où je m'assoyais par terre dehors en regardant le ciel bleu en me doutant déjà que TOUT était là...

Je ne veux plus avoir 54 ans; je veux juste avoir 4 ans... l'âge bénit où je ne savais pas encore ce qu'était le mensonge; où je ne savais pas être méchant, ni ne connaissais même ce que c'était qu'un « péché »... Je m'ennuie de Toi Seigneur; je m'ennuie du ventre de ma mère, et me tarde de retourner dans le sein du Père.

Jésus... je sais bien que tu m'aimes, mais je voudrais savoir; Est-ce que j'ai bien vécu? Es-tu content de moi? Ai-je fait un peu de bien avec ma langue? Et toutes les choses que j'ai écrites valaient-elles la peine de l'être? Est-ce qu'on se rappellera de moi en bien ou si mon nom tombera en pourriture?

« Mon Dieu, ici taille; ici coupe; ici brûle, mais épargne-moi dans l'éternité! » (S. Augustin d'Hippone)