« Une femme pécheresse, apporta un vase d'albâtre plein de parfum, et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum. » (Lc. 7 :37-38) (& v.47)
« C'est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés: car elle a beaucoup aimé. »

Elle avait auparavant beaucoup aimé le Seigneur. Donc ce n'était pas la première fois ici, où elle se repent. Ce n'est pas la conversion de Marie Madeleine ici, mais une seconde rencontre; qui eu lieu en 31 A.D.

Puis on la retrouve encore dans l'Évangile de Jean, une ou deux années plus tard; alors que les Juifs ont voulu la lapider pour adultère. « Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus. » (Jn. 8:11) Cet épisode s'est produit en 32 A.D.
Entre cet épisode du vase d'albâtre, décrite en Luc et celle de Jean, où Marie a été prise en adultère; il s'est passé une période indéterminé : entre 0 et 2 ans. Tout ce qu'on ne sait pas, c'est combien de temps a durée sa rechute.

Retenons principalement les trois choses : Beaucoup aimé - beaucoup péché – beaucoup pardonné - Beaucoup aimé dans l'un des plateaux de la balance; et beaucoup péché, dans l'autre plateau de la balance... La conclusion du Seigneur a été qu'elle allait être : beaucoup pardonnée. C'est comme il est dit en Hébreux : « Car Dieu n'est pas injuste pour oublier l'amour que vous avez montré pour son nom. » (Hé.)

En comparant les Évangiles et l'année où le premier événement s'est produit; et celui-ci, il s'est passé près de 2 années.

Mais ce n'est pas cela que le Seigneur a regardé. Il ne lui a fait aucun reproche mais regarde simplement ce qu'il y a eu de beau dans sa vie avant sa rechute. Avant de relever un rétrograde d'une rechute; le Seigneur regarde toujours dans son passé fidèle, et quand il a trouvé quelque chose de beau en cette personne; il la relève.

Notre passé; notre histoire avec Dieu, joue toujours un rôle dans notre relèvement.
Nous autres, les super chrétiens d'aujourd'hui; on fait souvent le contraire; on oublie totalement tout le bien qu'une personne peut avoir fait dans le Seigneur, avant sa chute pour nous concentrer uniquement sur ses péchés présents... C'est une inversion de l'Évangile. En agissant ainsi, nous ne représentons pas fidèlement Jésus-Christ.

Je sais que pour un pasteur, de faire une grande série d'études sur la miséricorde du Seigneur n'aurait pas de fin; ce serait un gros travail, mais ça vaudrait vraiment la peine d'essayer de le faire quand même. On découvrirait des dizaines de facettes de l'Évangile que l'on ne connaissait pas avant. Amen

(Jn. 11 :2) nous dit que « Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa soeur. ‑ C'était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux » 33 A.D.
Ceci nous dit ici que dans les deux épisodes qui se ressemblent, il s'agissait de la même Marie.

(Lc.7 :11) « Le jour suivant, Jésus alla dans une ville appelée Naïn. »

(Lc.7 :21) « Jésus guérit plusieurs personnes, ...d'esprits malins. » 31 A.D.

(Lc.8 :2) « ...quelques femmes qui avaient été guéries d'esprits malins : (dont) Marie, de Magdala, de laquelle étaient sortis sept démons. » 31 A.D.

J'en conclue donc que c'est à Naïn que Marie a eut sa première rencontre avec Jésus; sa première délivrance. (délivrance de groupe)

(Lc.7 :36-39) « Un pharisien pria Jésus de manger avec lui. Jésus entra dans la maison du pharisien, et se mit à table. Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu'il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d'albâtre plein de parfum, et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum. » 31 A.D.
Alors, encore sous le choc de sa délivrance; sa repentance « explose » de reconnaissance.

La première fois que Marie fait ce geste-là c'est lors de sa repentance à Naïn; en 31 A.D.

Entre 0 et 1 an plus tard, en (Lc.10 :38-39) : « Jésus entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. – Ce qui va suivre se passe donc à Béthanie, cette fois. (v.Jn.11 :1-2) - « Elle avait une soeur, nommée Marie, qui, s'étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. » 32 A.D.
Alors à peu près pendant un an, tout va bien pour Marie. Elle tient le coup, à se tenir proche du Seigneur et de sa Parole.

Mais quand Jésus revient à Béthanie, environ une année plus tard; Marie a connu une rechute car elle refait le même geste de repentance qu'elle avait fait à sa conversion.
Voici le 2^e incident en question : (Jn.12 :1-3) « Six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie. Marie ayant pris une livre d'un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum. » 33 A.D.
Le texte parallèle (Mc.14 :3), ajoute un détail au deuxième incident, c'est qu'elle oignit aussi la tête de Jésus; ce qu'elle n'avait pas fait la première fois.
« Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus. » 33 A.D.

(Lc.10:47-48) « C'est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés : car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu. Et il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés. » 33 A.D.
Il semble donc que Marie soit retombée dans son péché, dont elle avait été délivrée à peu près un an auparavant.

Avec Dieu il n'est jamais trop tard pour recommencer. De Dieu, on ne sollicite jamais en vain la grâce de liquider le passé.
La grande miséricorde du Christ est toujours prête à s'incliner vers la grande misère du pécheur, à la guérir, à redonner la vie. Elle poursuit le péché pour le détruire et le pécheur pour le convertir. (Mgr Marie-Antoine Roy)