La présence de Dieu vs Les sécheresses spirituelles

Quand j'étais jeune dans la foi, (6 ans environ), j'allais tous les soirs prier pendant une heure près d'une rivière. Selon la coutume du Seigneur je ressentais toujours fortement sa présence. À vrai dire, depuis le début de ma conversion, j'avais toujours eu le merveilleux sentiment de Sa présence.

Mais un fameux soir, les choses ne se sont pas passées comme je m'y attendais. Je suis allé à mon rendez-vous avec le Seigneur comme à l'habitude, mais je ne ressentais rien du tout! J'ai persévéré, j'ai supplié, etc. mais malgré tous mes efforts : rien du tout... Je suis retourné chez moi, tout dépité, croyant que le Seigneur me punissait ou je ne sais quoi; mais je culpabilisais beaucoup. J'ai ouvert la télé et je me suis étendu sur le divan. J'étais dans un état de sécheresse incroyable et je ne comprenais pas pourquoi.

Soudain « une vague d'Esprit » est littéralement déferlée sur moi, à partir de la tête jusqu'au pied! Dans mon coeur le Seigneur me dit très clairement : « Il dépend de moi seul que tu ressentes ma présence bénissante ou que tu ne ressentes rien du tout. »

J'ai appris une très grande leçon ce jour-là. Depuis le début de ma vie chrétienne, le Seigneur m'avait nourrit de lait en me faisant ressentir sa présence. C'est ainsi que j'ai goûté combien le Seigneur était Amour; Bon; Bienfaisant; Saint; Juste; Miséricordieux et Paternel. La présence de l'Esprit de Dieu m'a révélée la nature de son caractère. Après 6 à 10 ans de ce traitement privilégié; je pouvais dire sans présomption, que je connaissais le Seigneur intimement.

Alors, arrivé à ce stade le Seigneur a jugé bon de me faire passer à autre chose de plus mature. J'avais traversé les « sentiments de l'enfance »; maintenant il était question que j'apprenne à servir le Seigneur par la foi.
Alors les sentiments agréables et si bénissants, se sont retirés lentement et ont diminué en force. Je ressentais le Seigneur périodiquement, et j'étais dans un état de sécheresse périodiquement également. Rien de souffrant, mais c'était un peu inquiétant quelquefois. Le « bébé a été sevré de son lait... »

Aujourd'hui j'ai près de 35 ans dans la foi, et je peux maintenant dire que la sécheresse dans la prière est chose très courante, et je ne m'en inquiète plus. Le Seigneur m'a apprit à l'aimer pour lui seul, et non pour « ses bonbons »!
Le Seigneur compte que j'utilise maintenant ma mémoire pour me fortifier dans la foi. Lorsque je ne ressens rien; je me rappelle alors toutes ces bénédictions passées, où IL s'est révélé à mon esprit, encore et encore; jusqu'à ce que tout ce qu'il est soient bien imprimé en moi.

Aujourd'hui, je peux dire que je sers Dieu pour Dieu seul. Et je sais que je plais au Seigneur lorsqu'il me voit prier sans consolations spirituelles. Il est facile de prier quand nous sommes sur les ailes du Saint Esprit; mais il est très mortifiant pour la chair de persévérer à prier même à travers l'absence « apparente » du Seigneur.

Peu importe si tous mes sentiments sont tombés par terre; je continue à élever mon coeur vers le Seigneur. L'absence de sentiments ne l'empêche absolument pas de nous parler ou de nous donner des directions. Nous ne manquons RIEN, en n'étant pas « bénis » sentimentalement.

Arrivé à ce degré de vie spirituelle, notre attachement aux sentiments devient plus une nuisance à l'oeuvre de Dieu en nous.
Nous devons tous connaître la pédagogie du Seigneur pour savoir reconnaître à quel degré nous sommes arrivés, pour finalement le servir avec foi et avec amour.

C'est pourquoi je dis à tous; ne vous en faites pas si vous êtes dans une période de sécheresse. Ne culpabilisez pas; ne faite pas d'introspections morbides, ni d'apitoiement. Rappelez seulement à votre souvenir, tout ce que le Seigneur vous a appris durant les premières années. Le souvenir de ces visites de l'Esprit seront amplement suffisant pour continuer votre sanctification.

La sécheresse est une expérience précieuse, et obligatoire avant d'accéder au 3e degré de la foi.

Alors, frère et soeurs; soyons tous rassurés en Lui. Non, il ne nous a pas abandonné; et il ne nous aime pas moins qu'avant. Le Seigneur tient notre éducation spirituelle dans sa main et devant ses yeux. Il observe scrupuleusement tout ce qui nous arrive, et ne permet que les choses qui sont favorable à notre croissance. Amen

Article précédent
Retour aux articles
Article suivant

Revenir à la page d'accueil