Les sentiments vs la piété réelle

9 novembre 2009

Les jours sont longs dans la solitude, car on ne ressent pas toujours la présence de Dieu d'une façon « consolante ». Mais je ressens toujours, sans aucun effort, la présence de Dieu en mon esprit. Difficile à expliquer. Je ressens la présence de Dieu, seulement ce n'est pas au niveau des émotions, mais de quelque chose de plus profond en moi. Les émotions agréables vont et viennent, mais ce que je ressens est « continuel ». Les théologiens Mystiques donnent un nom à ça mais j'ai oublié le terme. En tous cas, il s'agit d'une étape quelconque dans le développement de notre vie spirituelle.

Ce soir j'ai expérimenté quelque chose à ce niveau qu'il me paraît bon et utile de noter et de me rappeler.

C'est toujours un besoin pour moi de prier chaque jour, car chaque jour j'accumule toutes sortes de blessures : des méchantes paroles; des fautes personnelles; des émotions troublées; des souvenirs douloureux, l'ennuie, les travers de la vie, etc. L'heure de la prière est pour moi le temps où je m'unis au Seigneur et le laisse m'enlever tout ça.

À l'heure de la prière, donc, je me tenais là, devant Dieu, ne disant presque rien. Je ne disais strictement que ce qu'il me semblait devoir dire au Seigneur. La plupart du temps ma prière est composée de silence. (Beaucoup de croyants ont peur des silences, parce qu'ils croient que prier signifie « parler ».)
Donc, je ne ressentais pas du tout la présence de Dieu, émotionnellement. À un moment, j'ai regardé l'horloge, croyant avoir prié environ 20 petites minutes, mais il s'était passé plus d'une heure. Et je me sentais bien dans ma peau; restauré, rafraichit et remplit!

Alors j'ai compris ceci : Pour perdre la notion du temps dans la prière, il faut « obligatoirement » et « forcément », que l'Esprit de Dieu soit présent et très actif.

Je découvre de plus en plus que les émotions merveilleuses et les larmes de joies et les consolations sensibles que je peux éprouver en écoutant un beau chant, n'ont finalement pas grand-chose à voir avec la piété réelle.

J'ai compris par mes lectures de livres écrits par les divers maîtres en vie spirituelle, que le croyant, pour achever son Union avec le Seigneur, doit dépasser le stade, le niveau ou l'échelon des émotions sensibles. La prière sans émotions est une prière « vraie »; une prière où nous sommes, pour ainsi dire : « nus » devant Dieu, et où nous sommes dans l'obligation forcée d'être tout à fait nous-mêmes. Les grandes prières à soulever les plafonds, ne l'impressionnent pas du tout, de toute façon...

Je crois que je vais persévérer dans cette sorte de prière. Si le Seigneur me bénit par des émotions agréables, tant mieux, mais s'il ne le fait pas; cela n'aura aucune incidence sur ma vie de prière. À défaut de sentiments agréables, je prierai le Seigneur avec ma volonté, sans artifices, et je l'aimerai également avec ma volonté. Et lui, me visitera secrètement, comme Il l'a fait ce soir, et Il m'aimera dans son silence... De ceci j'en ai l'assurance. Merci mon Dieu pour cette leçon d'aujourd'hui. Amen

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