Mourir à soi-même

(Auteur inconnu)

Quand tu es oublié, ou négligé, ou à dessein réduit à néant, Si tu ne ripostes pas par des paroles blessantes à l'injure reçue et si ton coeur est heureux d'être trouvé digne de souffrir pour Christ,
alors ça,
C'est MOURIR à soi-même!

Quand, faussement, on parle mal de toi, quand tes désirs sont contrés, tes avis dédaignés, tes opinions ridiculisées, Si tu refuses de laisser monter la colère dans ton coeur, si tu refuses de te défendre toi-même, si tu acceptes tout avec patience, si tu sais dompter ta langue et demeurer dans le silence, si tu ne t'irrites pas, si tu ne soupçonnes pas le mal, si tu supportes tout, endures tout, avales tout,
alors ça,
C'est MOURIR à soi-même!

Quand tu supportes patiemment et avec amour les désordres, les irrégularités, le manque de ponctualité, les contrariétés, les désagréments, les désappointements, les embêtements de toutes sortes et toutes les épreuves et les souffrances de la vie, si tu peux contempler avec sérénité les gaspillages, les folies, les extravagances, l'insensibilité spirituelle, et si tu peux endurer tout cela comme Jésus l'endura,
alors ça,
C'est MOURIR à soi-même!

Quand, dans la conversation, tu t'abstiens d'attirer l'attention sur toi-même et de raconter toutes tes bonnes oeuvres avec beaucoup de complaisance en mendiant l'approbation d'autrui, si tu désires vraiment passer inaperçu et demeurer inconnu,
alors ça,
C'est MOURIR à soi-même!

Quand tu es satisfait de n'importe quelle nourriture, de n'importe quels vêtements, de n'importe quel climat, de n'importe quelle société, ou de la solitude, de toutes interruptions, de tous obstacles selon la volonté de Dieu, si tu as appris, comme Paul, à être content en toi-même en toutes circonstances, si tu as appris en toutes choses et partout à être rassasié et à avoir faim, à être dans l'abondance et à être dans les privations, si tu peux vraiment toutes choses en Christ qui te fortifie,
alors ça,
C'est MOURIR à soi-même!

Quand tu vois ton frère prospérer et avoir tous ses besoins satisfaits, si tu peux honnêtement te réjouir avec lui au plus profond de ton coeur sans éprouver la moindre envie et sans interroger Dieu à son sujet, alors que tes propres besoins bien plus importants sont lamentablement insatisfaits et que tes circonstances sont véritablement désespérées,
alors ça,
C'est MOURIR à soi-même!

Si tu peux, en courbant humblement la tête, recevoir des reproches et des réprimandes immérités de la part d'un frère manifestement peu spirituel et si tu peux humblement te soumettre intérieurement autant qu'extérieurement sans que ni ressentiment ni amertume ne germent insidieusement dans ton coeur,
alors ça,
C'est MOURIR à soi-même!

Si, comme Paul, tu peux rejeter sur Jésus toute ta souffrance, la convertissant ainsi en un moyen de connaître sa grâce triomphante; et si tu peux dire d'un coeur entièrement livré et très Joyeusement: « c'est pourquoi Je prends plaisir dans les infirmités, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses pour l'amour de Christ » (2 Cor. 12. 9-10),
alors ça,
C'est MOURIR à soi-même!

Si tu as vraiment revêtu le Seigneur Jésus-Christ (Rom. 13.14), et traversant la tribulation, la détresse, la persécution, la famine, la nudité, le péril, l'épée, et étant mis à mort pour l'amour de Christ, si alors tu peux dire en vérité: « Mais dans toutes ces choses, je suis plus que vainqueur par Celui qui m'a aimé ». (Rom. 8.35-37),
alors ça,
C'est MOURIR à soi-même!

Si la mort et la vie te sont d'égale importance en Christ, et si tu prends plaisir en la mort autant qu'en la vie de sorte que tu sois devenu capable de dire en vérité : « Christ sera glorifié dans mon corps, soit par ma vie, soit par ma mort; car Christ est ma vie, et la mort m'est un gain » (Ph. 1.20-21),
alors ça,
C'est MOURIR à soi-même!

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